1er Salon du Dessin Contemporain à Paris – 2007

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22 – 26 Mars 2007
Lieu : un hôtel particulier du 16ème arrondissement de Paris en attente d’un acheteur

Quelle bonne idée de concevoir un salon du dessin contemporain ! Durant cinq jours, Paris est devenue la capitale du Dessin avec le Salon du dessin ancien et moderne, le tout nouveau 1er Salon du dessin contemporain et de nombreuses galeries qui donnaient à voir leurs réserves de dessins.

premiersalondessinDu sous sol au sixième étage, le 1er Salon du dessin contemporain avait investi tout un hôtel particulier du 16ème arrondissement de Paris.

Au rez-de-chaussée et sixième étage, le fantastique oeœil et collectionneur, Antoine de Galbert nous montrait une partie de sa collection de dessins qui était là, comme un modèle à suivre. Cet homme qui collectionne les pièces les plus fantasques et les plus pointues de l’art contemporain nous démontrait ici, simplement, qu’une collection ne se construit pas par hasard, elle est forcément le fait d’un oeœil exceptionnel. Ses dessins sont, en effet, d’une rare exigence. Ils répondent aux critères les plus stricts du dessin : petit ou moyen format, mine de plomb sur papier avec quelques discrets rehauts de gouache ou aquarelle.

Après avoir compris cette leçon magistrale, vous descendiez les étages avec un oeœil affûté prêt à recevoir les monstrations des 36 galeries présentes.

Au fil de la visite on a pu se rendre compte de l’importance de l’oeœœuvre sur papier pour nos jeunes artistes.

Toutes les tendances étaient représentées, de la plus radicale : le dessin préparatoire à une huile sur toile ou un sculpture avec une mine de plomb sur papier, à la conception la plus large : oeuvre sur papier ou trait sur tout support.

Le dessin contemporain se décline plus largement que son aîné et endosse différentes formes et natures.

Le dessin peut apparaître comme le travail principal d’une artiste comme chez Annelise Coste -Galerie Art Concept- dont le magnifique travail repose sur les rapports colorés du trait -aérographe, mine de plomb- sur différents supports -mur, papier- et la dynamique qu’il crée.

 

marine joatton – 2005 technique mixte sur papier 210 x 150 cmcourtesy Galerie Claude Samuel

 

Idem pour la jeune artiste Marine Joatton -Galerie Claude Samuel– qui ne travaille que sur papier. Du très grand format jusqu’à l’intimiste petit carnet de dessins, elle exploite le support papier essentiellement pour ses possibilités de réserves de blanc par une oeuvre très colorée gouache, crayon, aquarelle, pastels-, éclatée et éclatante mais très composée où le blanc circule magnifiquement.

 

 

 

frédérique loutz
Frédérique Loutz Sans titre Dessin-Aquarelle 92×25 cmcourtesy galerie Claudine Papillon

 

La galeriste Claudine Papillon nous montrait aussi cette même veine d’artistes pour qui l’oeœuvre sur papier est le principal travail.  Le magnifique univers faussement brouillon de François Ribes fait de gribouillis très étudiés rehaussés de couleurs puis gommés.. et la très précise Frédérique Loutz avec ses personnages moyenâgeux de gouache et aquarelle placés au centre de petits formats sur papier légèrement teinté.

 

 

 

Mikki de Nicolas Buffe oeuvre éphémère 2006 peinture blanche sur peinture noire courtesy galerie Schirman & de Beaucé

Un nouveau talent émergent, Nicolas Buffe -–galerie Schirman & de Beaucé- nous proposait une installation tentaculaire sur fond noir, très dessinée à la craie blanche, qui offrait un univers étonnant de grotesques revisitées façon “robocop dans une soirée gothique”, drôle et magnifiquement conçu.

Il y a aussi des artistes pour qui les travaux sur papier ne sont pas leur unique travail.

Pour exemple, Marc Desgrandchamps -galerie Zurcher– dont les remarquables gouaches sur papier très grand format viennent en complément d’un tout aussi remarquable travail à l’huile sur toile. Ses gouaches défient les lois du genre. L’artiste arrive à créer des transparences avec une technique, la gouache qui par nature est opaque, il nous propose de très grands formats alors que la gouache était habituellement utilisée sur de petits ou moyen formats et pour finir de nous déstabiliser davantage il nous propose des sujets tout à fait identifiables, des personnes à taille quasiment réelle qui ne sont là que pour représenter l’absence !! du très grand art.

 

Françoise Petrovitch -ci contre- –galerie RX– nous proposait aussi un très beau travail sur papier, parallèle à ses travaux de sculptures, avec toute une série de poupées sur moyens et grands formats faites de lavis d’encre.courtesy galerie RX

Une catégorie de “dessins” viennent apporter un éclairage supplémentaire pour comprendre l’œuvre principale

Pour exemple les petits formats de Robert Devriendt, dont la Galerie Loevenbruck à la mine de plomb rehaussée de couleurs. Ces tout petits formats, au dessin précis, nous éclairent sur la vraie nature du travail de l’artiste. Le trait parfait des dessins, leur précision rigoureuse apportent au spectateur les indices précieux pour comprendre l’esprit avec lequel l’œuvre peinte de l’artiste est réalisée.

SÉQUENCE, Robert devriendt 2006, Séquence de 8 peintures Huile sur toile ; Formats divers courtesy galerie Loevenbruck

 

Et maintenant un exemple de dessin qui se pratique sur des supports autres que le papier

Je citerais Karine Bonneval – Galerie Martine Thibault de la Châtre- , qui trace ses dessins sur une peau de latex, l’effet est intéressant. Le trait ici n’est pas le but du travail mais l’artiste, une habituée des installations, nous propose une installation qui se trouve avoir l’apparence d’un dessin. Dans ce sens le travail cité plus haut de Annelise Coste combine aussi cette démarche.

Branchages, 2003-2006 techniques mixtes sur papier 21 x 15 cm courtesy Galerie Anne Barrault

 

Un autre genre émerge en France par la volonté de la galeriste Anne Barrault : les dessins de bande dessinées des protagonistes de l’Association avec David B, ou encore le magnifique Jochen Gerner, ci contre et ses carnets téléphoniques.

 

 

 

 

 

De nombreux autres talents étaient exposés là montrant la vivacité de cette “niche”, confirmant le soutien des galeries pour ce genre pourtant moins montré. Le collectionneur émergent que nous souhaitons voir en vous, cher lecteur, doit absolument s’y intéresser. Ce genre est plus abordable et permet de vous “faire l’oeil” pour commencer votre collection. SALON INDISPENSABLE DONC…à l’année prochaine
Béatrice Chassepot, Paris le 1er avril 2007

Visitez le salon avec Mary-Noelle Dana, reporter intrépide pour Art and You :

 

 

1er Salon du dessin contemporain, Paris par Art-and-You

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